Source: Radio-Canada | Publié le 22 mars à 5 h 00 HAP
Les gouvernements fédéral et albertain ont annoncé des incitatifs aux projets de captage et stockage du carbone (CSC). Malgré cela, les investissements ne se débloquent pas.
Même aux États-Unis où les incitatifs de l’Inflation Reduction Act étaient considérés comme un fleuron, les projets sont lents à prendre forme.
Les incitatifs actuels ont échoué à fédérer les industries
, notent les analystes de S&P GlobalCommodity Insights. Des défis pour commercialiser [la technologie] persistent, à cause surtout du coût.
Effet de l’inflation
Selon Claude Letourneau, président-directeur général de l’entreprise Svante, l’incitatif américain de 85 $ la tonne de CO2 entreposée était suffisant il y a deux ans. Mais il y a eu l’inflation et le coût des projets a grimpé d’environ 30 %.
L’entreprise canadienne développe un filtre pour capter le CO2. Son usine de fabrication est en cours de construction en Colombie-Britannique, mais la plupart de ses projets sont aux États-Unis.
Au sud de la frontière, son entreprise a réussi à contourner le problème en bénéficiant d’un autre incitatif qui finance la démonstration commerciale.
Des annonces, mais pas encore de loi
Au Canada, un autre problème s’ajoute à l’inflation, comme l’explique Claude Letourneau. Legouvernement a développé plusieurs crédits d’impôt à l’investissement, dont un qui rembourse jusqu’à50 % des dépenses d’infrastructure de CSC.
« Ce sont de très bons programmes pour stimuler l’industrie du captage de CO2. Mais malheureusement, ces programmes-là n’ont pas été mis sous forme de loi », explique Claude Letourneau.
Le projet de loi est encore en discussion en comité.